Connaissez-vous le syndrome croisé supérieur? Il est plus fréquent qu’on puisse le croire puisqu’il touche généralement les utilisateurs de technologies. Les gens qui doivent lire régulièrement (étudiants) et les conducteurs de longues distances font également partie de ceux qui sont plus à risque de le développer.

Dans cet article, vous serez sensibilisés à l’importance de votre posture lors de l’utilisation des technologies afin d’éviter l’apparition du syndrome croisé supérieur. Si vous faites partie de ceux qui en font un usage régulier et que vous ressentez des douleurs au haut du corps, il se pourrait bien que le syndrome croisé supérieur en soit la cause. Voyons comment nous pouvons vous aider par nos conseils chiropratiques!

Quand le haut du corps est hypothéqué

Le syndrome croisé supérieur peut causer différents symptômes :

  • Mal de tête
  • Douleurs cervicales générales
  • Raideurs musculaires à l’arrière du cou
  • Faiblesses musculaires à l’avant du cou
  • Douleurs aux épaules
  • Raideurs musculaires dans la région des omoplates
  • Inconfort général et incapacité à rester assis sur une période de temps prolongée
  • Incapacité à conduire sur une longue période de temps en raison des douleurs musculaires qui apparaissent rapidement
  • Diminution des amplitudes de mouvement du cou et des épaules
  • Désordre de la mâchoire (articulation temporo-mandibulaire, ATM)
  • Douleurs, faiblesses et engourdissements dans les bras
  • Douleurs, faiblesses et engourdissements dans les mains
  • Fatigue et manque d’endurance
  • Mal de dos (douleurs lombaires)

Le syndrome croisé supérieur : une cascade d’évènements

Plusieurs situations peuvent mener à l’apparition du syndrome croisé supérieur, mais la plupart des cas vus en consultations chiropratiques sont associés à une mauvaise posture prolongée dans laquelle la tête est poussée vers l’avant :

  • Travail de bureau (ordinateur ou portable, à la maison ou au travail)
  • Regarder la télévision
  • Conduite automobile
  • Lecture
  • Utilisation du téléphone
  • Cyclisme

Pour reprendre ce qui a été mentionné précédemment, le point de départ est lié à une posture qui pousse la tête vers l’avant.

D’un point de vue biomécanique, pencher la tête vers l’avant augmente la charge qu’elle impose à la colonne vertébrale. Lorsqu’elle est en position neutre, elle représente environ 9 % du poids total du corps humain. À mesure qu’elle avance, son centre de gravité se déplace lui aussi, ce qui pousse les muscles du cou et du haut du corps à travailler davantage pour maintenir la tête en position. La charge qu’elle impose à la colonne vertébrale devient donc plus grande.

Sur une petite période de temps, rien n’est problématique, mais si cette posture se répète chaque jour et pendant plusieurs heures, les structures cervicales subissent une surcharge, ce qui peut causer le syndrome croisé supérieur.

La cascade en soi :

  1. La tête (le poids de la tête) est poussée vers l’avant
  2. Les épaules se courbent vers l’avant
  3. Le haut du dos se cambre vers l’avant (augmentation de la cyphose thoracique)
  4. Le cou se courbe davantage (augmentation de la lordose cervicale)

Les résultats :

1. Les muscles du haut du dos et de l’avant du cou se retrouvent étirés et deviennent hypotoniques (faibles, hyporéactifs).

  • Trapèze moyen
  • Trapèze inférieur
  • Rhomboïdes
  • Fléchisseurs du cou

2. Les muscles de la région de la poitrine et de l’arrière du cou se contractent pour maintenir le poids de la tête et deviennent hypertoniques (courts, tendus, hyperréactifs).

  • Pectoraux
  • Sous-occipitaux
  • Trapèze supérieur
  • Élévateur de la scapula

En observant l’image, vous comprendrez l’origine du syndrome croisé supérieur puisque les groupes de muscles hypotoniques et hypertoniques s’opposent et se croisent, donnant l’apparence d’un X.

Syndrome croisé supérieur : 12 conseils pratiques afin d’optimiser sa santé

Syndrome croisé supérieur ou non, les saines habitudes de vie sont essentielles si votre souhait est de vivre pleinement. Dans l’optique où vous êtes une clientèle à risque de le développer, prenez toutefois ces habitudes afin de maximiser votre potentiel de santé :

  1. Limitez le temps passé devant les écrans ou la télévision.
  2. Si vos tâches quotidiennes impliquent les écrans sur une longue période de temps, prenez des pauses régulières, soit 5 minutes par demi-heure.
  3. Soyez conscients de vos douleurs : évitez les activités, postures ou mouvements qui les reproduisent.
  4. Utilisez un casque d’écoute au travail.
  5. Positionnez l’écran de votre ordinateur, votre téléviseur, votre portable ou votre cellulaire au niveau de vos yeux.
  6. Assurez-vous que votre posture de travail soit optimale.
  7. Ajustez le volant de votre voiture convenablement.
  8. Assurez-vous que votre oreiller soit adéquat, selon vos besoins.
  9. Utilisez une chaise de travail réglable en hauteur, dont l’assise et le dossier s’inclinent et qui a des appuis-bras ajustables en hauteur et en largeur.
  10. Utilisez un support lombaire.
  11. Pratiquez l’activité physique sur une base régulière.

Conseil #12: n’ignorez et ne masquez pas vos douleurs. La chiropratique est là pour vous!

L’apparition d’une douleur est en quelque sorte un signal d’alarme. Si elle s’installe, c’est que votre corps perd sa capacité à se réguler par lui-même et que son équilibre (homéostasie) est perturbé.

Le 12e conseil est sans aucun doute celui qui pourra vous guider davantage vers une santé optimale.

Votre chiropraticien se distingue par sa formation et son expertise dans le diagnostic et le traitement des troubles posturaux comme le syndrome croisé supérieur.

En fonction de la condition, il aura comme objectif d’optimiser la santé en redonnant du mouvement aux dysfonctions articulaires, en diminuant les tensions musculaires, en rééquilibrant les chaînes musculaires et en améliorant la posture.

La chiropratique saura donc prendre en considération toutes les facettes de votre quotidien et vous proposer un suivi global, en plus des 11 conseils cités précédemment.

  • Questionnaire en lien avec la santé générale et les douleurs présentes.
  • Évaluation neurologique, musculaire, vertébrale et articulaire afin d’obtenir une image précise de votre condition physique et déterminer les subluxations vertébrales impliquées.
  • Recommandation d’examens complémentaires au besoin.
  • Ajustements chiropratiques en fonction de votre condition.
  • Travail de tissus mous afin d’aider les muscles impliqués à travailler de façon optimale.
  • En ciblant les groupes musculaires atteints dans le syndrome croisé supérieur, des exercices de renforcement pour les muscles hypotoniques et des exercices d’étirement pour les muscles hypertoniques pourront vous être recommandés.
    • Les exercices de renforcement pourront avoir cet impact :
      • Activer la fonction musculaire
      • Améliorer l’endurance musculaire
      • Augmenter la force musculaire
      • Améliorer la coordination générale
      • Améliorer les performances au quotidien
      • Améliorer la posture générale
      • Optimiser la chaîne de mouvement
    • Les exercices d’étirement aideront à :
      • Réduire les tensions musculaires
      • Diminuer les douleurs
      • Améliorer la circulation sanguine au sein du muscle
      • Diminuer les raideurs musculaires
      • Augmenter les amplitudes de mouvement du muscle
      • Améliorer la posture générale
    • Des changements posturaux seront à évaluer dans vos habitudes de vie :
      • Posture de sommeil
      • Posture de travail
      • Posture de lecture
      • Posture dans la voiture (ajustement du volant et du siège)
      • Ajustement du vélo au besoin

Proposer des conseils personnalisés et offrir des options naturelles par des ajustements chiropratiques, voilà l’essence même de notre profession. Tout ça dans l’optique de traiter la cause d’un problème et d’optimiser la fonction du système nerveux.

Chiropratique : compétence, rigueur, dévouement.

Sources telles que consultées le 29 mars 2022
How to Fix Forward Head Posture [Guide] | NASM
Upper crossed syndrome: Causes, symptoms, and exercises (medicalnewstoday.com)
Correcting Upper Crossed Syndrome | NASM
The effect of middle and lower trapezius strength exercises and levator scapulae and upper trapezius stretching exercises in upper crossed syndrome – PMC (nih.gov)